Le froid est maintenant bien installé, nous sommes au cœur de l’hiver… et son nom nous fait toujours autant trembler… c’est la grippe!
Pour autant, si l’on considère que la maladie est une expression de notre corps « le mal-a-dit », il semble important de comprendre le processus d’installation de la maladie…
Dans les précédents articles « naturo », « les bases de la naturopathie » et les « bases de la naturopathie épisode 2 » , nous avons vu que la maladie se déclenche lorsque :
- le terrain est fragilisé
- la force vitale est faible
On considère en naturopathie, qu’il y a une seule maladie, qui prend différents aspects au fur et à mesure de son évolution
« le patient est unique, la maladie est une »
La première phase de la maladie ou plus exactement « pré-maladie » est le déséquilibre du milieu humoral. L’organisme est « encrassé », et pour retrouver son équilibre , il va tenter d’éliminer les déchets qui l’encombre.
La grippe est donc un signal qu’il y a un trop plein de déchets : c’est un nettoyage organique.
Il faut respecter ce nettoyage, et il est possible d’accompagner notre corps dans ce processus:
- tout d’abord en le mettant au repos! il est important de soulager notre corps dans ses efforts en prenant soin de lui et en respectant le fait qu’il puisse avoir besoin d’un moment de « récupération »
- en concentrant l’énergie disponible sur ce processus d’évacuation. Pour ce faire, on prendra soin en priorité de son alimentation. En effet, la digestion est une « tâche » qui mobilise énormément d’énergie. Il s’agira alors de l’alléger au maximum (éventuellement de jeûner) , en évitant tous les aliments dénaturés (raffinés, …) et carnés qui sont très consommateur en « carburant » pour être assimilés /digérés ; En parallèle, il sera bénéfique de consommer des aliments « vitalisants »: des fruits, des crudités, des graines germées… bref, tout ce qui permet d’augmenter le potentiel énergétique!
- en dérivant ces déchets vers un émonctoire . Dans le cas de la grippe, deux émonctoires principaux sont à privilégier: le couple foie/intestins et la peau
En effet, lors d’un épisode de grippe, les voies respiratoires sont souvent encombrées et fatiguent l’organisme ; on dérivera alors l’évacuation de ces déchets par les intestins ou la peau pour soulager les poumons et accélérer la guérison.
Pour cela rien de plus simple… une méthode simple et efficace: boire des tisanes !!!
Le fait de boire beaucoup d’eau associé à l’efficacité de plantes spécifiques produit des effets spectaculaires dans le processus de nettoyage / guérison.
Pour ma part, deux tisanes ont ma prédilection:
- la tisane« Maux d’hiver » qui est composée de mauve officinale (adoucissante des voies respiratoires et laxative de par ses mucilages) / de tussilage (pectoral)/ et de serpolet (stimulant et antiseptique)
- l’infusion de fleurs de bourrache : la bourrache qui pourra aussi être associée au tilleul provoque rapidement une sudation importante permettant ainsi une évacuation spontanée par la peau. L’idéale est de la consommer et de s’envelopper bien chaudement… La bourrache est par ailleurs bénéfique pour les voies respiratoires.
Toujours dans un souci d’accompagner le corps pour évacuer ses déchets, les cataplasmes d’argile sont d’un grand secours : on les appliquera localement sur le bas ventre et aux endroits particulièrement affectés (gorge, poumons, foie…). Les cataplasmes seront laissés en place deux à trois heures.
Enfin, je voudrais vous partager une approche plus « symbolique » issue du livre de Michel Odoul « Dis moi où tu as mal » et que je trouve particulièrement intéressant…
« Les fragilités ou maladies pulmonaires expriment notre difficulté à gérer les situations avec le monde extérieur et notre besoin d’évacuer les tensions emmagasinées. L’exemple le plus simple est celui de la baisse des températures au début de l’hiver. Les personnes qui ne réagissent pas en rééquilibrant leur système thermique interne vont attraper froid, le système pulmonaire va être fragilisé et va ouvrir la porte à une grippe, par exemple (…) L’état grippal génère trois types de ressentis physique de base : de la fièvre, des courbatures et de la fatigue (…) un autre moment de notre vie produit des signes équivalents ; c’est le moment pendant lequel nous faisons du sport ou effectuons un travail physique plus intense que d’habitude . Nous ressentons alors une élévation de la température du corps, des courbatures et de la fatigue. Nous sommes pendant l’effort physique dans un ressenti d’évacuation, d’élimination des toxines physiques. Dans le cadre de la grippe, cette similitude des manifestations signe l’évacuation des tensions, des vécus plus ou moins difficiles qui peuvent être associés à des toxines intérieures , physiques et/ ou psychologiques.
Dans le rythme des saisons, il est bon de se rappeler que l’hiver est la période pendant laquelle l’énergie profonde de l’organisme se recharge et que le printemps est celle où ces énergies rechargées explosent de vitalité. La nature ayant bien fait, semble-t-il les choses, elle nous propose la grippe lors de ces deux saisons, juste avant l’hiver pour le nettoyage d’automne (…) et au printemps, afin d’éliminer les toxines hivernales. L’état grippal est, par conséquent, l’expression à la fois de la difficulté à se protéger de l’extérieur et de la nécessité d’évacuer les tensions qu’il produit en nous, l’état de fatigue et les courbatures nous obligeant alors à relâcher.
« Dis moi où tu as mal » de Michel Odoul
En conclusion, si l’on connaît bien la grippe, on la craint moins… Avec du bon sens et en surveillant la fièvre , il est tout à fait possible d’accompagner la guérison de son corps de manière naturelle…
et il saura vous le rendre en retour !!!